CRITIQUE › Sur scène, deux comédiens, des objets, des ombres et des marionnettes pour donner vie à de nombreux personnages parmi lesquels Lucien, Salvador et sa mère. Au début de notre siècle, les deux adolescents se rencontrent : Lucien, un garçon ordinaire, entraîne son ami et le spectateur dans la quête effrénée du père de Salvador, à travers le temps et l’histoire, des années 1960 à la fin des années 1980. Guérilla anarchiste en Espagne, actions directes et groupes autonomes en France, des hommes et des femmes en butte à toute forme d’autorité, surgissent sur le plateau de façon pacifique ou violente et posent des questions : quelle place accorder à ceux qui refusent l’organisation actuelle du monde ? Quelle transmission reste possible ? Quelles luttes à mener ? Quelle légitimité à ce combat ?
Au-delà de l’histoire des personnages et du choix de chacun face au monde qui lui est proposé, « c’est la dynamique créatrice générée par l’esprit de révolte qui nous intéresse, parce qu’elle est source d’imagination et de fantaisie », explique la compagnie L’hiver nu. À la frontière de la réalité et de la fantasmagorie, une fable pour interroger nos propres conventions.
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