À l'ombre de nos peurs

Qui n’a pas eu peur, enfant ou adulte, du silence ou d’un bruit non identifié, de la chute, de l’oubli, de l’absence ? Qui n’a pas fabriqué ses propres fantômes auxquels se confronter la peur au ventre ? La peur, les peurs, seraient-elles une part de nous-mêmes qui nous rappellerait finalement que nous sommes vivants ?

Dans ces deux pièces qui se succèdent, deux personnages racontent avec humour et dérision leurs peurs et la façon dont ils tentent de les déjouer. Ce qu’ils inventent comme rituels, cérémonies et jeux pour vivre avec elles. Enfin, elles s’éloignent… on croit les éloigner. Car certaines peurs ne nous quittent jamais, elles se transforment, c’est tout. Et elles ressurgissent dans des objets, des mots, des couleurs, des symboles...

Dans ces textes courts, incisifs, construits sur le décalage entre ce qui est dit et ce qui est pensé, les enfants se retrouveront, eux qui jouent si spontanément à se faire peur, et chaque adulte, quoiqu’il en dise… « Nos peurs sont des fantômes : indicibles, invisibles, silencieux, incolores. Ils se glissent, s’installent et se dissipent. Remplacés par d’autres fantômes... C’est un combat de boxe, un miroir de nous-mêmes ; c’est un JEU », écrit Laurance Henry, auteur et metteur en scène. Jouons à nous faire peur !